Historique

Mode et histoire
Depuis quelques années, le terme « DO IN » a fait son apparition dans le vocabulaire des pratiques corporelles asiatiques introduites en occident. Notre société, toujours à la recherche de nouveautés, va puiser ses sources d'inspiration dans les cultures ancestrales pour stimuler le courant passager de ses modes.

Par contre, en orient, chaque époque renouvelle la tradition, en la commentant et en l'expliquant à ses contemporains, dans la chaine ininterrompue de maître à disciple.
C'est dans le « Livre de l'Empereur Jaune » que nous trouvons pour la première fois le terme DO IN. Ce livre fait partie des cinq grandes œuvres classiques chinoise comme le livre des Odes ou celui des Rites. Il traite des relations de l'homme avec son environnement, des règles qui les régissent, des manquements à ces règles et des conséquences sur la circulation de son ki vital.

Dans ce chapitre, où sont indiquées les "différentes méthodes de traitement en fonction des conditions de vie dans les différentes régions", nous pouvons lire :
"le centre est un lieu où foisonnent les créatures et où les habitants trouvent sans peine de la nourriture variée en provenance de toutes les autres régions. Les méthodes de soins les plus appropriées, pour cette région, sont le DO IN et l'Ankyo".

Les conditions de vie de nos zones urbaines peuvent être comparées à cette profusion de biens décrite dans ce passage, c'est pour cela que le DO IN est une méthode adaptée aux habitudes sédentaires de la vie moderne.

Historique

Les hommes touchent pour calmer, stimuler, soulager, soigner.
Les Anciens de toutes les traditions ont développé des systèmes de compréhension globale de l’Univers : toutes les manifestations de la Vie interagissent entre elles selon des principes observés depuis la nuit des temps.

L’Homme, sa vie, son adaptation, son expression dans toutes ses dimensions et par là même sa santé ou sa maladie n’échappent pas à ses principes.

Le Do In et le Shiatsu sont issus de la tradition des Anciens orientaux.

Do In An Qiao, thérapies manuelles et « exercices des méridiens » étaient symboliquement placés au centre des autres pratiques de santé et de médecine que sont l’acuponcture, la moxibustion, la chirurgie et la pharmacopée, sans oublier les règles d’hygiène de vie et alimentaires .

C’est au 6ème et 7ème siècle que se développe progressivement la médecine traditionnelle chinoise au Japon.

Do In An Qiao devient l’Anma, méthode très complète à l’époque qui intégrait la saignée et la manipulation des os.
Au fur et à mesure des siècles, le savoir des Anciens se dilue et l’Anma devient une pratique de bien être plus qu’une véritable pratique médicale.

Au début du 20ème siècle les pratiques manuelles occidentales s’imposent au Japon et il faut attendre les années 1920 pour voir apparaitre le mot Shiatsu qui nomme ainsi une pratique associant la médecine traditionnelle chinoise, le Do In An Qiao devenu Anma et des techniques inspirées des thérapies manuelles occidentales.

En 1951, l’Etat japonais institue des examens. En 1955, le mot Shiatsu est officiellement introduit dans les textes légiférant les pratiques médicales.

En Europe aujourd’hui, le Shiatsu fait partie des disciplines qui ont fait l’objet d’un vote favorable du Parlement Européen sur les médecines non conventionnelles (Loi Lannage-Collins, JO n° C182 du 16/06/1997)

Il jouit d’une reconnaissance diverse suivant les pays. Il est très pratiqué en Grande Bretagne, en Allemagne, en Hollande et en Suisse ou des formations très exigeantes sont reconnues par l’Etat et les séances remboursées par les assurances santé.